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Les tags – «La France est déjà à Allah», «Isa brisera la croix», «Soumetez vous à l’Islam (sic)» – donnent le ton… Dans le petit village périgourdin de Clermont-d’Excideuil, en Dordogne, une cinquantaine de tombes ont été découvertes profanées, ce lundi, par des inscriptions à caractère islamique. Nombreuses sont ces sépultures à avoir été dégradées par l’insulte «gwers» qui désigne en arabe «un mécréant» ou, autrement dit, «une personne blanche, occidentale et non musulmane». La porte de l’église (sur laquelle a été taguée «Ramadan Mubarak»), le monument aux morts et trois calvaires de ce bourg de 240 âmes n’ont pas été épargnés non plus.
«Avant on pouvait penser que c’était un plaisantin, mais à la veille du ramadan l’inscrire sur la porte d’une église, c’est sans équivoque», réagit Alexandre Caillé, le directeur général de S.O.S Calvaire, qui s’était déplacé avec une équipe pour nettoyer plusieurs croix catholiques taguées «Islam» et «Allah» entre Noël et fin février, dans les environs. Les faits sont d’ailleurs «rapprochés» par le parquet de Périgueux «aux précédentes dégradations observées sur des calvaires en raison de leurs similitudes».
«On touche au repos éternel des gens, que l’on soit croyant ou non, c’est extrêmement choquant», gronde Alexandre Caillé. Une onde de choc et une opinion partagée par les bénévoles de l’antenne locale de S.O.S calvaire qui habitent à proximité. «Je ne vais pas laisser des gens dégrader mon Périgord et encore moins le repos des anciens», s’émeut l’un. «On est des Périgourdins, on ne laisse personne détruire ce qui nous appartient», tonne l’autre. L’association a ainsi déjà proposé ses services de restauration à la mairie, victime de ces dégradations.
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« Bal des Condamnations »… et après ?
Jean-Sébastien Lamontagne, le préfet de la Dordogne, «condamne fermement» sur X (anciennement-Twitter). L’enquête de gendarmerie confiée à la brigade de recherches de Périgueux et à celle de Saint-Martial-d’Albarède se poursuit sous l’autorité du parquet de Périgueux du chef de «dégradations aggravées». Elle avait été ouverte après les cinq premières croix taguées à une dizaine de kilomètres, en février. Le ou les auteurs des faits sont toujours et encore recherchés. Imaginez une situation inversée !
Le Conservateur











