Bienvenue dans Triduum Pascal ! Jeudi Saint, Vendredi Saint et Samedi Saint avant la Pâques sont les derniers passages des Évangiles, relatant la passion de Jésus -Christ notre Seigneur : Chaque jour a son rituel et constitue une étape de l’itinéraire spirituel qui prépare à la Résurrection, le dimanche de Pâques.
Le Triduum pascal (trois jours) où l’ultime repas de Jésus avec les apôtres, son arrestation, sa mise en croix, et sa résurrection sont médités et rendus en grâce par les saintes messes. Trois jours fondamentales dans le calendrier liturgique, dans l’année pour un catholique.
Jeudi saint « Vous ferez cela en mémoire de moi » (Luc 22)
Pour l’Église catholique, le Triduum commence à partir de la messe du Jeudi Saint au soir en mémoire de la Cène du Seigneur . Nous nous souviendrons que au cours de ce repas, Jésus procède au lavement des pieds de ses disciples (Jean 13), signe qu’il se fait serviteur de ses amis. Aujourd’hui encore, au cours de la célébration du jeudi saint, le prêtre a coutume de laver les pieds de 12 membres de l’assemblée, en imitation du Christ.
Puis, Jésus partage le pain et le vin qu’il transfigure en son corps et son sang, en déclarant à ses disciples : « Vous ferez cela en mémoire de moi »(Luc 22). Par ces gestes et paroles, il institue l’eucharistie de la messe.
Après le repas, Jésus et ses disciples se rendent au mont des Oliviers pour prier. Jésus sait sa fin proche. Au lever du jour, lui et ses disciples sont interceptés par des soldats romains guidés par Judas, envoyés par les grands prêtres pour arrêter Jésus.
Après la célébration eucharistique, l’hostie est transportée sur un « reposoir », un support en forme d’autel sur lequel on dépose le Saint Sacrement. Les fidèles peuvent alors se recueillir pour méditer l’agonie de Jésus à Gethsémani durant la nuit jusqu’au levé du soleil.
Vendredi saint « L’Église est en deuil »
En ce deuxième jour du triduum, les fidèles font mémoire de la passion du Christ. Trahi, Jésus est emmené devant le tribunal, jugé par Ponce Pilate, flagellé par les soldats, conspué par la foule et condamné à être crucifié . Il porte sa croix jusqu’en haut de la colline du Calvaire, où il est crucifié, et meurt. Il est ensuite descendu de la croix par ses proches et mis au tombeau.
Ce jour-là, les chrétiens jeûnent en geste de pénitence. Les fidèles sont appelés à 15h à faire le « Chemin de Croix », c’est-à-dire les différentes étapes de la passion du Christ, de sa condamnation à mort à sa mise au tombeau.
Cette dévotion s’est propagée en Europe dès le XIVe siècle, avec l’enthousiasme des pèlerins de retour de Jérusalem. Ils désirent revivre chez eux leur procession sur les différents lieux de la passion du Christ et rendre accessible ce pèlerinage à ceux qui ne peuvent pas faire le périlleux voyage jusqu’en Terre sainte. Le pèlerinage s’exporte et un itinéraire spirituel est proposé, en extérieur ou dans l’église. Le chemin de croix se fait dorénavant « en esprit », liant la marche à la méditation et à la prière. Composé de 14 stations représentatives des lieux et étapes des dernières épreuves du Christ, il permet de marcher dans les pas de Jésus. Humilié et souffrant, le Christ partage avec toute l’humanité le drame de la mort.

Samedi saint « Le grand silence »
Au lendemain de la mort du Christ, c’est le jour du silence de Dieu. L’Église fait mémoire du Christ au tombeau, dans le « repos » du samedi saint. Elle attend et espère la résurrection de Jésus. L’Église préconise de ne rien faire ce jour-là, simplement de patienter, afin de ressentir l’absence en ne se distrayant pas. La journée s’achève avec la vigile pascale, veille de Pâques.
La cérémonie se déroule de nuit, et débute hors de l’église autour d’un grand feu auquel est allumé le cierge pascal. La lumière est le signe de la victoire de Jésus-Christ sur la mort. Chacun y prend part, à mesure que la lumière se partage de cierge en cierge.

Les nombreux textes lus lors de la célébration – sept de l’Ancien Testament et deux du Nouveau, font mémoire des merveilles de Dieu dans l’histoire de l’homme (Genèse, Exode, Psaumes, Évangile, Épîtres…). Les catéchumènes (adultes demandant le baptême) sont baptisés lors de cette veillée.
L’alléluia, qui n’était plus chanté depuis le début du carême, retentit de nouveau, et la nouvelle se propage : « Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, alléluia ! » Pâques rénove l’espérance et illumine l’Église de la joie de la résurrection. Tous les chrétiens sont incités à répandre la bonne nouvelle. Ainsi s’achève le triduum pascal. Débute ensuite le temps pascal, qui s’étend du dimanche de Pâques (31 mars 2024) au dimanche de Pentecôte (19 mai 2024).
Sources : @leperenin & @lavie
Le Conservateur
