Après ce miracle pascale, dans un moment de joie et de plénitude, une grâce pour l’Eglise nous est annoncée par la Conférence des évêques de France (CEF) qui a présenté, le mercredi 27 mars, les résultats 2024 de son enquête annuelle sur les « catéchumènes », ces adultes et adolescents baptisés chaque année le jour de Pâques, après s’être engagés dans le chemin d’initiation à la vie chrétienne appelé « catéchuménat ». Des résultats records depuis la création de cette enquête par la CEF il y a plus de vingt ans, enquête faisant désormais référence.

De plus en plus de catholique en France

Comme l’an dernier, les diocèses de France (104 au total) enregistrent une forte hausse des catéchumènes. +28% en 2023, cette croissance franchit en 2024 le seuil des 30%. Au total, 7 135 adultes seront baptisés à Pâques cette année, et plus de 5 000 adolescents (12-18 ans).

Soit plus de 12 000 nouveaux baptisés sur la seule année 2024.

Des catéchumènes de plus en plus jeunes

La part des jeunes de 18 à 25 ans, en particulier des étudiants, parmi les catéchumènes adultes, continue d’augmenter en 2024, après la hausse très significative observée l’an dernier. Ils représentent désormais plus du tiers des adultes nouveaux baptisés (36% en 2024, vs 34% en 2023).

Une renaissance qui vient de la campagne ?

La CFE dit observée une tendance depuis 2023 dans les territoires ruraux, avec 29% des catéchumènes adultes vivant en zone rurale. En 2024, les trois provinces ecclésiastiques enregistrant les plus fortes hausses (+50%) sont Besançon, Dijon et Clermont, des provinces majoritairement rurales. Un record décerné au diocèse de Saint- Claude (Jura) avec plus de 200% de catéchumènes par rapport à l’an dernier (27 en 2024 vs 8 en 2023). Nous ne pouvons nous empêcher de faire lien avec cette fracture de fond qu’il y a en France. Le français gilets jaunes des ronds points, de classe modeste, abandonnés par un Etat d’opulence, ploutocrate bourgeois et moqués par les français des villes biberonnés par le système républicano-socialiste. Une France de tradition, qui veut renouer avec la terre de ses ancêtres, qui aime et protège sa nature et son territoire face à une France des start-ups, obnubilées par le progrès, le modernisme, faisant assassiner les coqs des villages, interdire des traditions (sans ouverture d’esprit ou de débat pour le coup) et taire les clochers de nos églises. Rejetant Dieu et l’Eglise au nom de leur Sacro-Sainte Trinité : ARGENT-PROFIT-CONSOMMATION.

Alors oui, c’est cette France des campagnes, qui vote Marine ou Zemmour, par ce qu’attachée à son pays, sa famille et des valeurs. Nostalgique d’une époque qu’elle n’a pas connue face à la décadence des villes, elle se tourne vers la seule solution étant la colonne vertébrale de ce qui fait un Homme de valeur : Dieu. C’est à travers des témoignages de leurs ancêtres, que ces jeunes, penserons-nous, retournent ou se tournent vers l’Eglise et Dieu, pour chercher une fondation solide et leur donner cette force vitale que nous pouvons capter à travers Dieu et le miracle quotidien de la messe. Une foi, des commandements, et une source d’amour intarissable. Voila ce que l’Eglise et Dieu semblent inspirer à ces nouveaux baptisés.

D’où viennent ces nouveaux baptisés ?

La plupart des adultes baptisés sont issus de familles chrétienne, on note que ce nombre diminue chaque année (61% en 2024, vs près de 69% en 2023). Les personnes se déclarant “issues de familles sans religion” augmentent significativement : elles représentent aujourd’hui le quart des catéchumènes adultes. Sans oublier les personnes quittants leur religion pour entrer dans la révélation chrétienne. Il semble que les premiers à faire le pas seraient les musulmans selon un spécialiste travaillant au Ministère de l’Intérieur.

– Facteurs de Dieu – Influence, qui les évangélisent ?

Outre la perte de repères, la décadence de la société et l’absence de ce qui fait nation. Le CEF note en 2024 à travers une enquête l’influence du patrimoine religieux dans les conversions d’adulte. Nous pouvons ajouter à cela la multiplication des prêtres, sérieux, sur les réseaux sociaux tel que l’Abbé Matthieu RAFFRAY, le Frère Paul ADRIEN, l’abbé Aymar de LANGAUTIER ou encore le Père Gaspard CRAPLET. Selon certains témoignages c’est dans une société ultra-connectée et bruyante où finalement la solitude de chacun n’a jamais été aussi présente, que ces catéchumènes décident de rentrer dans une église pour trouver le calme, la paix allant même offrir à Dieu du temps et des plaisirs personnels à travers un carême. (voir notre article). L’Eglise n’est pas morte bien au contraire. La laïcité répondant au vide, la nature en ayant horreur, chasser le naturel il revient au galop.

source: @Conférence des évêques de France (CEF)

Le Conservateur