Par Romain A. – Temps de lecture : 1 minutes
En ce début d’août 2024, l’été bat son plein. Les Français, excédés par une actualité qui ne cesse de s’alourdir, tentent néanmoins de profiter de leurs vacances. Les Jeux Olympiques, bien que n’ayant pas été exemptes de quelques polémiques à leur lancement, redonnent à nos compatriotes un semblant d’espoir en notre nation. En effet, combien d’entre nous n’ont pas exprimé leur satisfaction devant les exploits sportifs de nos athlètes ? Mais bien que les étés diffèrent d’année en année par quelques singularités, un point commun semble invariablement se manifester à chaque saison estivale : l’oisiveté, ou plutôt cette espèce de paresse ambiante qui s’installe dès les premiers jours de l’été.
Chacun peut le remarquer, notamment à travers les nombreuses réclames de toutes sortes et pour tous les domaines qui foisonnent, surtout dans les régions très touristiques de notre pays. Le marketing est au service du farniente estival, qu’il s’agisse de nourriture, de biens meubles ou immeubles, de véhicules, d’ustensiles, de gadgets, de restaurants, etc. Toutes ces réclames font écho au repos constant, aux siestes qui s’éternisent tout au long de l’après-midi, après un repas copieux, au bord de la piscine ou sur la plage ; aucune publicité n’invitant à autre chose qu’à l’alitement.
Notre époque s’est tragiquement résignée à n’être influencée que par la télévision et les réclames, sans aucun effort de réflexion. Nous assistons donc, et ce de manière déconcertante, à des étés où aucune occupation ne s’élève vers la pensée, la réflexion, la méditation, la contemplation. L’été devrait véritablement être ce moment où chacun peut faire des choses qu’il n’a pas le temps de faire en temps ordinaire. Notre blog étant davantage tourné vers les racines catholiques de notre pays, nous pourrions dire que nos vacances d’été sont à même d’être vécues comme une sorte de carême miniature. — NDLR : bon un mini carême au bord de l’eau soit dit en passant. — Autrement dit, un moment où, interrompant nos occupations habituelles, nous profitons pour nous reconnecter avec l’essentiel, avec ce qui nous fait plaisir et ce qui peut nous faire évoluer dans notre vie quotidienne et dans nos relations familiales, amicales ou professionnelles. En somme, un instant où nous reprenons de bonnes habitudes – que nous serions bien capables de maintenir – pour notre reprise, pour notre rentrée.

Loin de vouloir faire de cet article un pamphlet moralisateur, je ne peux que vous inviter, mes très chers lecteurs, à profiter de votre été pour lire des écrits qui vous feront méditer et grandir intellectuellement, pour contempler la beauté de la création pour ceux qui ont la chance de voyager en France ou ailleurs, pour revoir de la famille ou des proches que nous n’avons pas rencontrés depuis longtemps, pour développer votre curiosité et par suite votre culture en visitant autant de lieux que possible. Véritablement, je vous exhorte à faire de votre été un moment constructif plutôt que destructif. Ayez à l’esprit que nos ennemis profiteront toujours de nos faiblesses humaines, et ce en tout temps, pour au contraire déconstruire nos acuités humaines, nos forces qui nous permettent de perdurer éclairés et réfléchis dans nos paroles et nos actions.
Le Conservateur
