DOSSIER : LE BILAN D’EMMANUEL MACRON EN 2024 : ENTRE « CRIS-PATION » ET DÉSILLUSIONS
Alors que l’année 2024 touche à sa fin, Emmanuel MACRON, à deux ans de la fin de son second mandat, continue de diviser l’opinion publique. Porté par des ambitions réformatrices depuis son élection en 2017, son bilan cette année reste le reflet d’un mélange de brouhaha, incertitudes, de promesses inachevées et de tensions sociales persistantes. Le Conservateur vous dresse le bilan :
UNE ÉCONOMIE QUI PEINE À CONVAINCRE
Malgré des efforts pour renforcer l’économie française, notamment à travers le développement des industries vertes et numériques, les résultats peinent à satisfaire les attentes. Le gouvernement avait annoncé en grande pompe son plan de transition écologique avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables, mais les critiques dénoncent des avancées insuffisantes et une très mauvaise gestion de l’argent publique générant toujours plus de dépense donc de dette. En 2024, les objectifs de réduction des émissions de CO2 n’ont pas été atteints, tandis que des retards dans les projets de transports durables, comme le développement des trains de nuit, ont suscité des frustrations.
Sur le plan social, l’inflation, bien qu’en baisse par rapport à 2023, continue de peser sur les ménages modestes. Les salaires ne suivent toujours pas le coût de la vie, et les grèves dans les secteurs stratégiques, comme l’énergie et la santé, illustrent un mécontentement grandissant face à une politique économique jugée déséquilibrée.

LE COÛT DES REMANIEMENTS ET DES ÉLECTIONS
L’année 2024 a également été marquée par un coût croissant pour les finances publiques lié aux changements fréquents dans la structure gouvernementale. Les remaniements ministériels successifs, souvent motivés par des tensions politiques ou des désaccords internes, ont engendré des dépenses importantes. Chaque ministre partant bénéficie d’indemnités et de droits à retraite qui, cumulés sur plusieurs années, pèsent lourd sur le budget de l’État. Selon des estimations, ces « retraites dorées » pourraient coûter plusieurs millions d’euros par an aux contribuables.
En outre, l’organisation de nouvelles élections locales et législatives dans certains territoires, notamment après des dissolutions ou des contestations électorales, a généré des dépenses importantes. Le coût d’une élection en France peut atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros, incluant les frais d’organisation, de logistique et de personnel. Dans un contexte de restrictions budgétaires et de besoins sociaux pressants, ces dépenses sont perçues par de nombreux citoyens comme une mauvaise gestion des deniers publics.
DES TENSIONS SOCIALES RÉCURRENTES
L’année 2024 a également été marquée par des mouvements sociaux intenses. Les réformes controversées, notamment celle des retraites adoptée en 2023, continuent d’alimenter la colère des syndicats et d’une partie de la population. Les manifestations, bien que moins massives qu’en 2023, ont révélé une France fracturée où la confiance dans les institutions s’effrite.
MACRON a tenté de répondre aux critiques avec une série de mesures sociales, comme une revalorisation des minimas sociaux et des aides aux jeunes, une façon d’acheter la paix sociale et de maintenir un système par la mise sous perfusion de futurs électeurs. Cependant, ces annonces ont souvent été perçues comme des gestes tardifs ou insuffisants face à l’ampleur des défis pour la gauche et les principales intéressées. —NDLR : Quid du vote de l’extrême gauche aux législatifvesen constante augmentation. La bonne vieille technique des régimes communistes d’acheter le peuple par l’argent n’a semble-t-il pas fonctionné… Tant pis, on aura creusé un peu plus la dette.—

UNE SCÈNE INTERNATIONALE EN SECOND PLAN
Sur le plan international, Emmanuel MACRON a poursuivi son rôle d’interlocuteur clé sur des dossiers cruciaux comme la guerre en Ukraine et les relations avec l’Afrique. Sa tentative de repositionner la France en tant que puissance médiatrice a cependant rencontré des limites. La perte d’influence de la France en Afrique francophone, exacerbée par les coups d’État successifs dans la région du Sahel, reste un revers majeur pour la diplomatie française.
En Europe, la présidence française a œuvré pour renforcer la souveraineté économique de l’UE, notamment dans les domaines technologiques et militaires, mais les divergences internes au sein de l’Union ont ralenti ces ambitions.
Tous cela n’est guère étonnant, la suppression insidieuse et progressive de l’identité française s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions idéologiques croissantes entre mondialisme et nationalisme. La montée du wokisme en France est un facteur de déstabilisation des repères culturels traditionnels, ce mouvement impose une relecture systématique de l’Histoire nationale sous le prisme des luttes contre les discriminations et de la culpabilisation incessante du français de souche, lui-même honteux de sa nationalité en définitif. Ces tensions s’intensifient face à des politiques mondialistes, prônant l’ouverture des frontières, la dilution des souverainetés nationales et une uniformisation culturelle, souvent au détriment des valeurs catholiques et patriotiques. On insulte et discrédite les électeurs et la France nationaliste, les défenseurs du patriotisme dénoncent ces tendances, affirmant toujours qu’elles affaiblissent l’unité nationale et le sentiment d’appartenance à une histoire commune. Ce clivage reflète une lutte plus large entre ceux qui aspirent à une identité ouverte et cosmopolite et ceux qui souhaitent préserver une souveraineté nationale enracinée dans les traditions et les valeurs locales. Il est normal que la France rétrograde face aux pays où les dirigeants et peuples sont animés par un sentiment profond patriotique. (Russie, Turquie, USA (Trump come back), Chine…)

UN BILAN ÉCONOMIQUE MARQUÉ PAR UNE DETTE COLOSSALE
Sous la gestion de Bruno LE MAIRE à l’Économie et des Finances et de Gabriel ATTAL au Budget, la situation économique française en 2024 reste marquée par une dette publique qui frôle les 3 000 milliards d’euros, soit environ 112 % du PIB. Malgré une croissance timide et une légère décrue de l’inflation, les efforts pour contenir les déficits se heurtent à des dépenses publiques toujours élevées. Le remboursement des emprunts contractés pendant la pandémie et la crise énergétique, combiné aux engagements pour la transition écologique, a continué de creuser les finances publiques.
Les réformes fiscales, telles que la suppression progressive de certaines taxes et la révision des aides aux entreprises, ont été vivement critiquées. Alors que ces mesures étaient censées dynamiser l’investissement et réduire les inégalités, elles ont surtout bénéficié aux grandes entreprises et ont renforcé la perception d’un gouvernement favorisant les élites. Gabriel ATTAL, souvent présenté comme un ministre prometteur, peine à rassurer face à l’accroissement du poids de la dette et aux doutes sur la viabilité des engagements budgétaires.
LA COMMISSION D’ENQUÊTE : UN ÉCLAIRAGE GÊNANT
Par ailleurs, la commission d’enquête parlementaire sur l’usage des fonds publics a mis en lumière des zones d’ombre dans la gestion des finances de l’État. Les révélations concernant des dépenses jugées superflues, notamment pour des ministères ou des projets sans résultats probants, ont renforcé la méfiance des citoyens. Des millions d’euros auraient été dépensés sans contrôle suffisant, selon les conclusions préliminaires. Cette enquête, vivement contestée par le gouvernement, a également révélé les coûts excessifs liés aux multiples remaniements ministériels et aux indemnités versées à d’anciens ministres ayant quitté leurs fonctions après quelques mois seulement.
Ces éléments viennent ternir un peu plus le bilan économique de l’exécutif, alors que les appels à une gestion plus rigoureuse et transparente se multiplient. Malgré les promesses de Bruno LE MAIRE et Gabriel ATTAL de réduire les déficits, leur incapacité à juguler la dette publique reste un fardeau politique majeur pour Emmanuel MACRON à l’approche de la fin de son mandat.
UN LEADERSHIP CONTESTÉ
Le style de gouvernance d’Emmanuel MACRON passe de la polarisation à un sentiment généralisé que plus rien de va et que le « S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul » . Accusé d’arrogance, il peine à renouer avec une partie de l’opinion qui le perçoit comme déconnecté des réalités quotidiennes des Français. Pourtant, ses partisans louent sa capacité à incarner une vision ambitieuse pour la France —NDLR : Ils disent bien une vision, cela reste de l’air mis dans les poches des français… L’horizon c’est la ligne lointaine que l’on atteint jamais ! non ? — et à résister aux vents populistes qui soufflent sur l’Europe, sans réellement pourquoi et répondre à ce fameux problème…..
En 2024, Emmanuel MACRON reste une grande déception, peut être toujours sur le podium des pires président de la V ème République.. Son bilan reflète à la fois les aspirations d’un réformateur déterminé donnant de jolies coups d’épée dans l’eau et les limites d’un système politique marqué par la défiance. À l’approche de 2027, les questions restent ouvertes : Que va-t-il laisser en héritage ? Qui est capable de reprendre un bateau ayant déjà des milliers de litre d’eau dans les cales ? Qui aura le courage de mettre fin à un système socialiste et de devenir le nouveau TRUMP, BUKELE ou MILEI français ? Mais surtout les français ne sont ils pas de fin masochistes ?
«La première usine qu’il faut faire en France, c’est une usine à couilles!»
« Bonne année de l’équipe Le Conservateur !«
Le Conservateur

