Le procès de Brahim Aouissaoui, l’auteur présumé de l’attentat terroriste francocide de la basilique Notre-Dame de Nice du 29 octobre 2020, a débuté le 10 février 2025 devant la cour d’assises spéciale de Paris. L’homme, de nationalité tunisienne, est jugé pour assassinats francocide et tentatives d’assassinats francocide en relation avec une entreprise terroriste et risque la réclusion criminelle à perpétuité —Ou pas—.
UNE DÉFENSE CONTESTÉE : AMNÉSIE OU SUPERCHERIE ?
Depuis le début de son procès, l’accusé prétend ne se souvenir de rien des faits qui lui sont reprochés. Cependant, plusieurs experts médicaux et psychiatriques ont conclu qu’il ne souffrait d’aucune lésion cérébrale ni trouble mental pouvant expliquer une amnésie réelle. Des écoutes en prison semblent révéler que cette perte de mémoire serait une stratégie de défense, ce qui a conduit l’accusation et les parties civiles à dénoncer une « amnésie fictive ».
MUSULMAN ET TERRORISTE ?
La phrase « Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman », prononcée par Brahim Aouissaoui lors de son procès, soulève plusieurs réactions et interprétations.
D’un côté, cette déclaration peut être vue comme une tentative de se dissocier de l’idéologie djihadiste et de défendre une identité religieuse distincte de l’extrémisme violent. Il cherche ainsi peut-être à rejeter l’accusation de terrorisme en insistant sur son appartenance à l’islam. Nous attendons pour l’heure la réaction de la communauté musulman en France sur ces propos.
D’un autre côté, cette phrase a pu être perçue comme une provocation par les familles des victimes et les parties civiles, qui rappellent que l’attaque dont il est accusé s’inscrit dans un contexte de terrorisme islamiste revendiqué. En effet, son parcours de radicalisation, ses consultations de contenus djihadistes, ainsi que la nature de l’attaque, qui reprend des modes opératoires caractéristiques du terrorisme islamiste, vont à l’encontre de cette affirmation.
Enfin, cette déclaration met en évidence un débat plus large sur la place de l’islam en France et plus particulièrement en Occident. De nombreuses voix, notamment dans les milieux politiques et religieux, alertent sur ce vivre ensemble qui ne fonctionne pas et cette trop grande difficulté que de vouloir mélanger des civilisations qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Face aux images des corps des victimes diffusées durant le procès, il est resté impassible, ce qui a provoqué une vive émotion chez les familles des victimes du francocide .
VERS DES AVEUX PARTIELS ?
Après plusieurs jours de silence, Aouissaoui a fini par admettre se reconnaître sur les photos de la scène de crime, bien qu’il n’ait pas encore pleinement avoué les faits . Cette évolution dans son attitude pourrait influencer le déroulement du procès, qui doit se poursuivre jusqu’au 26 février 2025.
Ce procès est une étape cruciale pour les familles des victimes du francocide, qui espèrent obtenir justice après cette attaque qui avait bouleversé la France.
Le Conservateur

Une réflexion sur “PROCÈS AOUISSAOUI : « JE NE SUIS PAS UN TERRORISTE, JE SUIS UN MUSULMAN »”